Nommé le 5 juillet 2021, par le défunt présent Jovenel Moïse, soit deux jours exactement avant l'assassinat de ce dernier, le Premier ministre Ariel Henry a pris le pouvoir le 20 juillet 2021 après avoir combattu l'ex-ministre ai de l'époque, Claude Joseph, ainsi que l'ex-président du sénat Joseph Lambert.
Autrement dit, ce mois de mars fait environ 20 mois depuis que le neurochirurgien a pris la tête du pays.
"Pour quel bilan ?" demanderait la plupart des citoyens du pays.
Le bilan est un bilan chaotique à peu près sous tous les angles de vue.
Le bilan humain du pouvoir est de l'ordre des cas les plus ahurissants. Policiers morts par dizaines, massacres dans les quartiers populaires (Bel-Air...)(Solino)(Martissant), Plus de .... Cas de kidnapping recensés.
Depuis le début de l'année, selon les données fournies par le "Human Rights Service" du bureau intégré des nations unies en Haiti, on a recensé plus de 531 personnes tuées par morts violentes, et environs 277 cas de kidnapping, le tout perpétré par des membres actifs de gangs qui contrôle la quasi totalité de la capitale d'Haïti en ce moment.
Dernière volonté du président Jovenel à côté des membres SDP
Pour ceux qui ont été conscients dans la période dite de "peyi lòk", normalement on aurait du mal à imaginer le SDP du Me André Michel, en signature à côté du phtk de l'ex-président Michel J. Martelly dans un accord politique. Mais aujourd'hui, le SDP qui dénonçait les exactions commises par les pouvoirs d'hier est devenu l'instrument politique majeur aux mains du PM Ariel Henry, en se positionnant comme étant un partenaire sûr au sein du pouvoir. Alors que la situation politique du pays est devenue pire que ce qu'il y avait sous la gouvernance de Jovenel Moïse, ce qui pourraient nous pousser à nous demander : quel était le vrai motif qui empêchait ce dernier (SDP) à trouver un accord avec l'ex-président assassiné ?
Inflation, vie chère, insécurité, sont le Lot du peuple haïtien au quotidien
Le prix des produits de première nécessité ne cesse de grimper, à rappeler que ce pouvoir caractérisé par son illégitimité, a réussi là où des pouvoirs légitimement bien établies ont échoué, à augmenter à deux reprises le prix des produits pétroliers à la hausse...
Le taux d'inflation s'approche de 50% pour le mois de janvier 2023, selon les données fournies par l'économiste Enomy Germain, qui avance que le taux de change qui ne cesse d'augmenter, l'insécurité, et l'augmentation des prix des produits pétroliers, voire leur rareté au sein de l'économie, comme causes principales derrière un chiffre aussi élevé.
Des ministres incompétents, super arrogantes
Le gouvernement n'arrive même pas à convaincre la communauté internationale de lui fournir son aide, le Canada qui est le pays qui devrait prendre la tête d'une force militaire internationale (interventionniste au vu d'une certaine frange de la population) n'a pas cessé de jouer avec l'humeur du peuple haïtien, quand on sait que ce grand pays a accès à des données satellitaires pouvant lui fournir toutes les informations sur la position des gangs dans la capitale haïtienne et les autres villes de provinces où se situent les gangs.
Nous ne pouvons considérer le déploiement d'un avion dit d'observation, ou de reconnaissance (pour employer un terme militaire) et d'un bateau dans les eaux territoriales haïtiennes, telles des manœuvres hilarantes, une sorte de mauvaise blague effectuée par ce grand pays du nord, face au cri d'une population qui s'agite dans une amère souffrance, ce cri ne cesse d'augmenter à mesure que les jours s'écoulent.
En l'occurrence, les blancs, "grands sauveurs attendus" par la majeur partie de la population haïtienne (certains sondages radiophoniques avancent que deux haïtiens sur trois seraient pour qu'il y ait l'intervention d'une force militaire internationale contre les bandits (scoop FM, radio éclair), très probablement ne viendront pas risquer leur peau pour nous sauver, car c'est à nous de résoudre ce problème, vue que c'est nous qui souffrons au quotidien.
L'illégalité du pouvoir d'Ariel Henry
Un pourvoir en dehors de la loi, un pouvoir dont la raison d'être ne repose que dans les mains de la violence.
Un pouvoir qui ne peut se justifier que par la violence.
C'est ainsi entre autres qu'on pourrait qualifier le pouvoir actuel, car il est anticonstitutionnel, il ne repose sur aucune base légitime et populaire (jamais le peuple haïtien n'a eu l'occasion de voter pour le PM Ariel Henry)
Dans tout système démocratique, le pouvoir doit être le résultant de la légitimité populaire et non l'inverse.
Jusqu'où ira le roi Henry ?
La création du Haut conseil de la transition (HCT), constitué de Mme Mirlande Hyppolite Manigat, Laurent Saint Cyr et Calixte Fleuridor et dont la mission serait de favoriser le dialogue national dans la recherche d’un consensus, pour faciliter la réalisation des élections dans le pays, tout en posant les conditions favorables à une réforme constitutionnelle.
Rien n'a changé, le pays continue pour la plus belle la descente au enfer.
Le dialogue entre le pouvoir et les parties politiques, et les acteurs de la société civile sont au point mort. Les conditions sécuritaires ne sont pas favorables à la réalisation des élections, et la question d'une réforme constitutionnelle ne se pose même plus, tant la situation chaotique que traverse le pays au quotidien ne laisse pas le temps de penser à autres choses.
D'où l'on pourrait légitimement se demander jusqu'où ira le PM Ariel Henry avec le pays.
Car Il est clair que le pays ne pourra pas demeurer indéfiniment dans la situation chaotique dans laquelle il patauge aujourd'hui.
Auteur: Moïse François

 
 
 
 
 
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