Célébration de la journée mondiale du travail social par le GRATS


Le mardi 18 mars 2025, le Groupe de Réflexion en Travail Social a célébré la journée mondiale du travail social avec un colloque réunissant environ une centaine de participants.es:  étudiants.tes, professeurs.es , professionnels.les de la discipline et des personnes intéressées par la discipline.

La célébration de cette journée remonte à 1983 et vise à promouvoir la profession et ses réalisations. Placée sous le thème "La réflexivité en travail social" cette édition a mis en lumière l'importance de l'analyse critique et de la remise en question dans la pratique du travail social.





Dans cette optique, le GRATS a axé les discussions sur la nécessité d'une réflexion des travailleur.ses sociaux.les sur leurs propres pratiques. Plusieurs professeurs de renom ont intervenus, explorant divers aspects de la réflexivité dans le domaine. 


Les différentes interventions du colloque 

Le colloque a été réalisé en plusieurs moments: Le coordonnateur du GRATS Stanley Philippe a ouvert l'activité avec un discours sur le rôle du travail social et un appel à s'engager dans nos communautés et dans les initiatives locales pour devenir acteurs.trices du changement. 

La docteure Irdèle Lubin, membre du Noyau de Réflexion en Travail Social et représentante de Oreille Attentive a ensuite donné un discours sur l'importance d'un colloque sur la réflexivité en travail social en Haïti dans ce contexte de crise. 

Il y a ensuite eu l'intervention de la docteure Michaëlle Desrosiers sur le sujet "La réflexivité comme outil de décolonisation des pratiques du travail social." Elle a orienté sa présentation sur des questions fondamentales de la pratique du travail social. La professeure a d'abord questionné le rôle du travailleur social, l'espace néocolonisé où se fait cette pratique ainsi que les projets politiques et éthiques qui soutiennent le travail social. Elle a ensuite enchaîné avec une brève historicité du travail social dans le monde et en Haïti et posé la question des critiques du travail social en Haïti. Elle a en dernier lieu posé le lien entre le travail social et les politiques développementistes de certains pays.

Son intervention a appelé à réfléchir sur la pratique du travail social, notre arsenal théorique et idéologico-politique.

Le public a eu droit  par la suite à une intervention du professeur Marc Arnel Pierre, responsable du département du travail social du campus Henry Christophe de Limonade. Elle a été portée sur le sujet :  " Comment institutionnaliser la réflexivité dans les services sociaux haïtiens?"

Le professeur a débuté son intervention avec des généralités sur la réflexivité, priorisant une définition qui le place comme un concept qui est à la croisée de toutes les sciences particulièrement les sciences sociales. Il a mis l'accent sur le fait: «qu'il ne peut pas avoir de pratique réflexive du travail social sans praticiens qui réfléchissent ». Son intervention a sublimé le rôle du.de la travailleur.se social.le.

De plus, il a souligné l'importance de l'institutionnalisation de la réflexivité en travail social en énumérant les obstacles à cette institutionnalisation. Le professeur a terminé son discours en proposant des actions pouvant faire de la réflexivité partie intégrante de la discipline.

Pour sa part, le professeur Hancy Pierre a fait son intervention sur le sujet : L'impact de l'insécurité sur la posture réflexive du travailleur social en Haïti. Il a appuyé son intervention sur la pluridimensionnalité de l'insécurité. Outre les répercussions sur les populations, l'insécurité a des impacts sur les travailleurs sociaux ainsi que leurs pratiques. Les professionnels du travail social sont contraints de revoir leurs actions et de les conformer au contexte. Il a ensuite donné des recommandations pour valoriser la réflexivité en travail social. Son intervention a pris fin avec cet avis que les travailleurs sociaux doivent se servir de la réflexivité comme outil de transformation et de résistance. 

Le colloque s'était terminé avec un ensemble de discussions fructueuses entre les intervenants.tes et les participants.tes sur des questions fondamentales du travail social et sa pratique en période de crise.



Avec cette initiative, le GRATS entend renforcer la posture réflexive des acteurs en travail social et encourager une approche plus critique et plus adaptée aux réalités contemporaines et haïtiennes. 


Auteure : Néhémie Lamarre



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