Retour sur l’événement TEAM RAPHA & FAMILY CA

 


La génération 2000 ne pense pas, ne lit pas, ne s'engage pas... Stop ! Viens que je te prouve le contraire...


On dit souvent que nous sommes une génération décadente, sans culture, sans but et sans valeurs. C'est un mensonge. Un poison que l'on injecte dans les pensées de certains pour tuer leur créativité, leurs aspirations, leurs ambitions et leurs espérances. Il est vrai que certains se sont détournés de certaines valeurs, de l'intellectualisme, de l'effort au profit du gain facile, de la débauche démesurée mais ce qui est certain, c'est qu'il persiste une catégorie qui refuse de dire non au savoir, au développement personnel, au progrès quotidien. Et parmi elle, on retrouve TEAM RAPHA & FAMILY CA, deux organisations de jeunes qui émergent. 


En effet, le samedi 7 juin 2025, à Zili Bar resto, dans les rues de Pétion-Ville, j'ai assisté à une remarquable conférence organisée par ces jeunes qui ont pu réunir certaines figures juvéniles qui impactent leur communauté, depuis un certain temps. Il s'agit de Mulledina Clerger, Sonel Joseph, Sabrina Desulme, Ben Marley Pascal et Nerla Conserve. 


Mulledina Clerger a centré son intervention sur l'engagement. À travers son admirable parcours, elle a démontré que la beauté ne suffit pas pour vous garantir le respect et la reconnaissance intellectuelle et professionnelle. En tant que fille et femme, il ne faut pas considérer l'éducation comme une option mais comme une obligation. Son intervention a tourné autour de ces trois points : S'engager envers soi-même, se fixer des objectifs Smart et devenir des références. Et comme certains trouveront toujours des excuses pour ne pas s'engager, elle nous a laissé l'une de ses phrases de motivation à l'haïtienne : " Lè lavi vire do ba ou, peze bouda l l ap vire gade w ! ". 


Sonel Joseph, de son côté, s'est penché sur l'engagement politique. C'est un politologue quand même ! À chacun son discours. Il incitait les jeunes à s'engager dans la vie de la Cité, à prendre la place que l'on refuse de leur donner. Il parlait de leur intégration dans celle-ci. Il a effleuré l'avant-projet de constitution. Mais surtout, il essayait de montrer aux jeunes l'importance de participer aux prises de décisions qui les impliquent puisque les retombées leur sera le plus favorable ou le plus défavorable. 


Sabrina Delusme, elle, s'est appropriée du verbe impacter. En effet, pour elle, l'âge et le physique ne comptent pas. Ils ne sauraient constituer un frein à nos aspirations. Elle a également parlé de cette tendance à se considérer comme étant des victimes du système, incapables d'évoluer parce que... eh bien, parce que ! Pourtant, le pays nous a donné l'essentiel pour voler de nos propres ailes. Cela dit, elle nous a laissé avec cette interrogation : " Qu'avez-vous comme bagages intellectuels à offrir à vous-mêmes, votre famille et votre pays ? ". 


Ben Marley Pascal, le PDG de Kenari magazine, de son côté, s'est beaucoup plus intéressé au business. On parle de tout, de développement personnel, d'engagement, d'appropriation du pouvoir mais on oublie souvent que sans le capital économique, ce ne sont que des illusions. C'est pourquoi, il nous a invité à penser une nouvelle classe économique. Puisque l'actuelle n'entend pas intégrer les jeunes, mieux vaut se réunir entre jeunes pour bâtir la nôtre. 


Nerla Conserve, elle, fraîchement revenue de l'enterrement de l'une de ces âmes parties avant l'heure, qui ont vu la fin à l'aube de leur vie, a eu un discours empreint de frustrations, de rage contenue et de détermination. Il faut que cela cesse ! Combien d'âmes innocentes laisserons-nous expulser de la vie avant de dire assez ? C'est pourquoi, elle n'a fait qu'insisté sur l'importance de poser des actions. Les paroles s'en vont, les actions changent. 


Enfin, nous ne pouvons terminer ce texte sans avoir une pensée spéciale pour l'hospitalité, l'humilité du staff de FAMILLE CA et de TEAM RAPHA, particulièrement son Représentant, Raphaël Louis. Aussi, comment oublier ce participant, Me Eddy Cadet, dont les interventions ont été des plus pertinentes. 


En somme, cette activité a constitué une victoire de plus. Une pierre de plus posée sur cet édifice que la majorité juvénile entend construire en dépit de tout. Un rappel que la jeunesse n'est pas synonyme de débauche, ni d'égarements mais de force et d'engagement. Un levier puissant pour le développement d'une nation. Celle qui porte le flambeau de l'espoir.


Rédactrice : Beth-Sarah NICOLAS 

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