Vous en avez sans doute entendu parler. Le nouveau occupant du bureau ovale a fait connaître son intention de faire sortir les États-Unis de l’accord de Paris qu’il qualifie d’une “escroquerie injuste et unilatérale.” Mais concrètement ; c’est quoi l’accord de Paris ? Quel est son objectif ? Pourquoi le retrait des États-Unis secoue -t-il ainsi les opinions ?
C’est quoi l’accord de Paris ?
Mis en vigueur le 4 novembre 2016 ,l’accord de Paris est signé par 196 pays à Paris en décembre 2015 lors de la COP21. Il est l’un, sinon le plus important traité international juridiquement contraignant sur le climat qui vise principalement à garder le réchauffement global de la planète au-dessous de 2°C, et tout faire pour continuer à le maintenir à 1.5 ° C, le seuil qu’il ne faut pas surtout franchir aux risques de conséquences catastrophiques, selon le Groupe d’Expert Intergouvernemental sur le Climat (GIEC).
Pour atteindre cet objectif, il a été convenu entre les pays ayant ratifié l’accord de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serres de 40% d’ici 2030. A l'issue de chaque quinquennat, les pays signataires doivent soumettre des plans d’actions appelés Contributions Nationales Déterminées où ils communiquent les mesures entreprises au niveau local pour respecter leurs engagements en ce qui a trait aux émissions et aussi renforcer leurs capacités d’adaptation aux effets des augmentations de température. Et pour les pays en difficulté, L’Accord de Paris fournit un cadre pour le soutien financier, technique et de renforcement des capacités.
Une décision qui fait couler de l’encre
A l’instar de Pays comme le Yemen , l’Iran et la Libye qui n’ont jamais ratifié l’accord, le président Donald Trump a toujours voulu se tenir éloigné de l’accord de Paris, en témoigne le premier retrait des États-Unis en 2020 après que la décision ait été prise par le président en 2017. Justement, L’article 28 permet aux parties de se retirer de l’accord après avoir envoyé une notification de retrait. Cette notification peut être faite au plus tôt trois ans après l’entrée en vigueur de l’accord pour le pays et le retrait est effectif un an après la notification au dépositaire. On comprend donc que la décision du président prendra effet qu’en janvier 2026.
Étant donné que les États-Unis sont le deuxième pollueur mondial derrière la Chine et la première grande puissance économique, son retrait risque selon la communauté d’experts en la matière de compromettre les objectifs climatiques et bloquer les négociations internationales sur le climat, ayant pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre. La décision du président suscite également des craintes concernant un potentiel effet domino qui se manifesterait par le départ d’autres pays dont les chefs d’états partageant des idéologies similaires à ceux du républicain. Cependant, ces craintes ne furent pas avérées en 2017 lorsque Donald Trump avait entamé les procédures pour la première fois; les plus optimistes ne voient pas pourquoi il en serait autrement aujourd'hui. Bien qu’il soit toujours bon de voir le verre à moitié plein, il n’en demeure pas moins que le départ des États-Unis marque un tournant dans la lutte contre le changement climatique qui est l’un des plus grands dangers qui menace actuellement la survie de la planète.
Auteure : Laveaux Lewinskie D.
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