Un 25 mars inoubliable pour Jeunes Influenceurs


Depuis des lustres, nous nous répétions qu’il serait important de nous rencontrer afin de se voir et de mieux nous familiariser. Car, nous nous sommes rencontrés via les réseaux sociaux et nous avons tous une passion commune, la littérature. En effet, nous sommes tous des amoureux de la littérature, nous avons tous un pied dans le passé, car sans lui notre futur est en péril. De ce fait, nous nous inspirons tous des gens qui ont marqué l'histoire nationale et celle du monde; On peut citer par exemple, les noms de Jean Jacques Dessalines, Jacques Stephen Alexis, Jacques Roumain, LyonelTrouillotSanite Bel-Air, Harriet Tubman, Cordjoe, Karl Marx, Michel Ange, Basquiat, Simone de Beauvoir, Aimé Césaire, José Borges, Albert Camus, Dante, Copernic, Tolkien et Toni Morrison.

 

 

Nous avions continué à discuter de la rencontre et de son planning. Ainsi, Xavierala rédactrice en chef, finit par choisi une date. Car parler c'est bien mais quand on ne fait que parler, c'est très mauvais. Comme l'a dit William Blake« Dire, parler c'est bien mais les mots qui ne se transforment pas en action ça apporte la peste ». Nous avons tous opté pour le 25 Mars. Du coup, ce 25 ne sera plus une date comme les autres, ça restera gravé dans nos mémoires à jamais. Xaviera et Elisabeth, les deux créatrices ont pris le temps de tout planifier

 

Le jour tant attendu est enfin arrivé, C’est pour la première fois que nous allons nous voir. Le lieu de rencontre est la bibliothèque Michel Tardieu, sise à Pétion-ville. Moi qui suis un retardataire, je me considère ainsi ; car j'ai toujours un livre que je peine à terminer, un article à écrire, mon roman dans lequel je stagneDe plus, la ponctualité se joint aux autres. Peut-être que ce sont les autres qui sont en avance, Comme l'a si bien dit Eylin Waugh : « La ponctualité est la vertu des gens qui s'ennuient ». J'avale quelque chose et je prends un taxi pour Gérald Bataille. Afin de m'y rendre, je suis mon itinéraire habituel. Arrivé dans cette voiture pour Pétion-ville, une discussion attira mon attention et je participe qu’avec mes oreilles. Ce fut une dame qui se plaignitde l’irresponsabilité du gouvernementqui ne se préoccupe pas du sort du peuple. Elle se posa la questiosuivante "quand est-ce qu'on aura un gouvernement qui se préoccupe vraiment du peuple ?" Un monsieur muni d’un chapeau, avec un visage grincheux, répondit "Nous allons avoir un gouvernement qui se préoccupe de nous, quand les puissances impérialistes arrêteront de s’immiscer dans nos affaires politiques"."Hélas !!! Ce qui n’arrivera jamais"je me lançai.

 

Le moment où j'arrive à la bibliothèque, il est presque 10 heures. Tout le monde portait un T-shirt blanc avec notre initial JI (jeunes influenceurs). Moi qui étais tout excité à l'idée de les rencontrer ; je deviens timide subitement. Il y a cette musique dans l'air, ce silence un peu trop lourd et ces instants trop brefs. J'enfile aussi un T-shirt et je me présente ; Mais trop heureux, je n’arrive pas à trouver les motsJ’étais en  extase c’est comme-ci je lisais un livre de Paulo Coelho, de Goethe, de Jacques Stephen Alexis, d'Henry ou de Danny Laferrière.

 

Nous nous sommes pris en photo, nous avons mangéavons bu au nom et à la santé de la littérature. Car c’est par ça que tout  a commencé. Stacy a déjà écrit deux romans et son troisième est au four. Xaviera qui a aussi co-écrit une nouvelle avec Élisabeth : « Déflorer nos maux » Et ce mec Kembell qui est aussi grand que Victor Wembayama a aussi déjà un livre «Et si la pensée était vivante». Moi, qui essaie aussi de terminer mon livre. Marc Baptiste qui respire et transpire de la politique. Nous sommes liés par ce fil qui est la littérature et nous avons tous un message à faire passer. Cette fille qui est assise en face de moi et qui porte des lunettes, elle a un sourire mi-ange et mi-démon. Un mec qui a un crush pour la fille ayant des Dreads locks. Ce mec, assis à côté de moi, à qui je disais que les communistes sont tous des ratés. Pétion-ville n'est plus un endroit sûr comme jadis, car maintenant là-haut c'est la terreur à cause du chef de Gang Vitel'homme. Au moment où on est à l'intérieur de la bibliothèque peut-être que quelqu'un est en train de se faire enlever otuer.

 

Je pense à Frederico Garcia Lorcaà Edmond Laforêt, Jacques Stephen et Michel Obas. Je me sens aussi libre que l'air, je me perds dans mes idées et je m’y retrouve. Notre pays va mal, mais on n’en a rien à foutre, le programme de Biden occupe notre inconscientEn effet, nous voulons tous quitter le pays, on ne pense qu'au voyage pour sauver notre peau. Nous avons mis fin à la rencontre après les paroles de Xaviera concernant nos prochains projets pour l’année. Et vite, la réalité me rattrape car j'étais dans les nuages. 

 

En somme, tout s’est bien passé ! Tout a été parfait, impeccable et inoubliable comme la poésie de Jessica Nazaire. Récemment, j’ai participé à une conférence aux C3 éditions qui avait pour but d'expliquer aux gens que la poésie peut nous sauver de la violence. Mais avant de nous sauver de la violence, l'un des buts de la poésie est de réunir les gens, de réparer ce qui a été blessé, de soulager nos plaies et changer notre vie.

 


Auteur: Marco Saintima

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3 Commentaires

  1. T'as tout déchiré, c'était ça cette journée😍

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  2. Superbe plume. J’aime la façon dont tu as fait la description de cette merveilleuse journée.

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