Elle transmet ses commentaires sur le monde à travers les couleurs , les nuances et les formes
Étudiante en Patrimoniale et Tourisme à l’ IERAH, Oska Voltaire est une jeune femme pleine de vie, une artiste qui se sert de ses pinceaux et son chevalet pour insuffler la vie à ses idées et ses émotions.
À travers eux , elle s’exprime, tout en partageant avec les autres ses perspectives sur le monde; leur ouvrant la voie pour donner un sens à ce qu’ils voient. Ayant grandi dans un environnement calme et serein, la jeune femme a depuis très tôt trouvé l’inspiration nécessaire pour faire corps avec son talent et sa passion. Passion qui s’est décuplée au secondaire avec les cours d’arts plastiques et d’histoire de l’art. Aujourd’hui, elle transmet ses commentaires sur le monde à travers les couleurs , les nuances et les formes. Oska Voltaire se range du côté de ceux qui croient que la peinture est un art engagé. «La peinture peut être un moyen puissant de provoquer des réflexions , d’inspirer le changement et de donner une voix à ceux qui ne sont pas entendus» Explique-t-elle à la rédaction de Jeunes Influenceurs .
Tournée sur le monde, avec une vision cosmopolite de l’art, Oska Voltaire ne se contente pas de modèles haïtiens ; elle se dit également inspirée de peintres étrangers. De sorte que chez elle, on retrouve l’influence d’un cocktail de grands noms de la peinture; notamment, Philippe Dodard, Pascale Monnin, Tessa Mars, Simil, Hector Hyppolite , Picasso, Henry Matisse, Dalí, Van Gogh et Kara Walker.
«En Haïti, il y a un besoin accru de reconnaissance des artistes»
Si le contexte actuel du pays n’est guère propice aux activités culturelles, la jeune femme n’en fait pas une situation désespérée, et soutient plutôt que les défis n’épargnent personne, encore moins celui qui s’adonne à une activité artistique, peu importe le contexte. En Haïti, l’environnement de chaos et de désordre porte certes préjudice à ce genre d’activité, mais Oska Voltaire fait partie de ceux qui n’abandonnent pas et qui cherchent d’autres alternatives pour faire connaître leur travail, par le biais par exemple des réseaux sociaux. Elle pense néanmoins qu’il y a dans le pays une forte nécessité de promouvoir les arts dans les communautés, en légitimant et soutenant le travail des artistes. Le développement de plus d’espaces d’exposition, le financement de programmes artistiques et éducatifs, et le renforcement des infrastructures culturelles, tout cela, d’après elle, constitueraient des leviers pour le progrès de la société haïtienne.
Un art de partage situé au dessus du genre
Ce que l’on fait parle beaucoup plus fort que ce l’on dit et même les convictions les plus enracinées ne prennent forme qu’avec les actions; ainsi Oska Voltaire prévoit une collaboration avec des artistes locaux et organisations communautaires pour créer des projets qui seront bénéfiques aux enfants, et aux personnes marginalisées.
Ce projet fera suite à celui actuel où elle travaille sur une série de peintures qui explore différents thèmes de la vie quotidienne. Bien qu’affirmant être heureuse de toutes ses réalisations, la jeune femme s’évertue à constamment parfaire son travail ; son plus grand rêve avec la peinture étant de pouvoir partager ses expériences avec les autres.
À tous les jeunes qui, comme elle, souhaitent embrasser le monde de la peinture ou même ceux qui l’ont déjà fait, elle les exhorte à une pratique régulière, mais surtout à repousser leurs limites et se chercher des modèles parmi leurs aînés pour progresser.
Enfin, reprenant les propos de Marie Alice Theard: « l’art n’est pas sexué » , Oska Voltaire rappelle l’importance de continuer à promouvoir l’égalité des sexes dans tous les domaines, les arts y compris , afin que chacun puisse avoir les mêmes opportunités de réussite.
Auteure: Lewinskie D. Laveaux
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