Avortement : entre péché, crime et droit fondamental
L'avortement se définit comme l'interruption d'une grossesse chez la femme. Cette interruption peut-être spontanée ou provoquée. Quand elle est provoquée, elle est volontaire. D'où, le véritable problématique. L'avortement est-il un péché ? Un crime ou un droit fondamental ?
D'entrée de jeu il faut dire qu'aucune thèse ne fera l'unanimité. Du coup notre prétention n'est nullement de te convaincre, mais plutôt de faire un rapprochement de ces trois thèses qui partagent le monde. Tu pourras mieux te positionner (tu n'es pas obligé bien sûr).
Dans de nombreux pays l'avortement est un crime. Et c'est le cas d'Haïti. Ainsi, l'article 262 du code pénal Haïtien se lit comme suit" quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, violence, ou par tout autre moyen, aura procuré l'avortement d'une femme enceinte, soit qu'elle y est consentie ou non ,sera puni de la réclusion."
Les protagonistes de la pénalisation de l'avortement soutiennent que mettre fin à une grossesse s'est commettre un assassinat. Car, la question se pose : quand est on réellement une personne humaine ? Dès la conception ou à la naissance ? Et pour eux la réponse est la première. Toutefois, il existe des cas de force majeure où une femme peut-être amenée à une interruption volontaire de grossese (IVG). Par exemple si la vie de la mère est en danger ou une maladie du fœtus ect.
L'église chrétienne en majorité, de son côté condamne avec fermeté l'avortement. L'église soutient que avorter c'est tuer un être humain inoffensif. En effet, il est écrit noir sur blanc dans la bible, dans les dix commandements "tu ne tueras pas". Le pape Francois a réaffirmé que l'avortement est un péché grave qui supprime une vie innocente.
Donc, Si le droit pose la question pour savoir si c'est déjà un être humain pour l'église elle ne se pose même pas. En aucun cas, l'église n'admet l'avortement, même pas en cas de danger que pourrait encourir la mère car sa vie et celle du foeutus sont entre les mains de Dieu.
Pour finir, il y a la thèse des défenseurs des droits humains (des féministes pour la plupart). Pour eux, le droit à l'avortement est un droit fondamental au même titre que l'interdiction de la peine de mort. Ils soutiennent que, interdir ou pénaliser l'avortement n'empêche pas les femmes d'avorter mais les places dans l'illégalité et la clandestinité (ce qui est bien vrai). Donc, selon eux, il revient de droit à la femme de décider si elle veut ou pas d'un enfant. Donc pour eux ce n'en est ni un péché ni un crime.
En somme, l'avortement est un péché pour les chrétiens. C'est un crime selon la législation haïtienne. Et c'est un droit fondamental pour les défenseurs des droits humains; les féministes en particulier.
Tu t'es déjà posé la question toi, quand peut-on commencer à parler d'une personne(vie) humaine ?
Si on te le demandait, tu serais de quel côté ? Quelle est ta position sur le sujet ?
Laissez-nous vos arguments dans les commentaires on pourra bien s’en servir pour un prochain article sur le sujet.
Auteur : Frantz Gelo Bellande
1 Commentaires
Très beau travail,👏
RépondreSupprimerJ'exclu la religion pour me pencher sur les deux autres autres.
La législation haïtienne condamne l'avortement c'est bien et les *féministes* n'est pas d'accord c'est encore bien. Avoir un enfant c'est tout un processus, toute programmation même si on entend souvent qu'une telle est tombé enceinte accidentellement , la grossesse c'est d'abord dans le mental. Accepter qu'on va avoir une autre personne sur son entière responsabilité, qu'elle va dépendre uniquement de soi, une personne qu'on doit défendre et protéger au péril de sa vie , sans oublier que toutes les femmes n'ont pas *l'instinct maternel*.
Est-ce que cette même législation protège ces enfants *indésirables*, indésirable puisqu'ok est obligé de poursuivre la grossesse dans certains cas. La plupart du temps on les abandonne à l'hôpital, dans un orphelinat, dans la rue ou les donner à une âme charitable (une personne qui a peut-être des difficultés de concevoir. Et pour résultat certains d'entre eux finissent dans les rues (des délinquants), chose qu'on aurait pu éviter.
Je ne pense pas qu'en Haïti il y a une loi ou une instance qui soutient les parents qui ont des problèmes financiers, pourquoi devrait-on les imposer ça ?
Et après les difficultés qui viennent après l'accouchement : la dépression post-partum suite aux différents changements qui se fassent dans le corps, le quotidien de la mère en général, est-ce que cette même législation prévoit une loi qui met à disposition de celle-ci des prises en charges psychologiques etc... Non !
Je suis une femme , je pense que je suis libre de disposer de mon corps comme je le veux. Je dois avoir le droit de ne pas déformer mon corps maintenant, ou ne pas avoir à le faire. Si je sais que je peux être responsable d'unz autre personne, je dois avoir le droit de lui épargner mon indifférence, mon manque d'amour, ma négligence etc...
S'il n'y avait pas eu l'avortement clandestine imaginons un moment comment serait la population Haïtienne a l'heure actuelle un taux de chômage multiplier par 100, et quand on dit chômage on voit également manque de soin, faim, guerre.
* Entre Avorter et donner vie* c'est un sujet qu'on doit voir sur tout les angles qui constituent l'essence même de la vie qui aidera à faire voter une nouvelle loi.
Espérons que ceux qui prendront le pouvoir prochainement n'auront pas qu'après l'argent uniquement.